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15

Patri

moine

La chapelle Saint-Vincent

A

l'époque de la christianisation de nos campagnes,

la nouvelle chapelle remplace un culte celtique

en respectant certaines contraintes obligatoires

et nécessaires :

• être orientée à l'Est (soleil levant) ;

• être placée sur un important point d'eau avec croi-

sement de courants telluriques ;

• être sur un lieu géobiologique avec des pierres

mégalithiques dont certaines dites guérisseuses.

La porte d'origine (10

ème

siècle) est à l'Ouest et

décentrée afin de se trouver sur le réseau sacré des

Saint-André, provenant du lieu où se réunissaient les

celtes-gaulois (table d'orientation).

Typique de l'art roman, la voute intérieure de la nef

est en plein cintre et le poids de celle-ci est compensé

à l'intérieur par 3 arcs de décharge de chaque côté

et à l'extérieur par 3 contreforts de part et d'autre.

La porte Sud donne directement sur une esplanade

qui, autrefois, était le cimetière. Le chevet de la

chapelle est renforcé par un mur orthogonal qui en

accroit l'effet vertical vu d'en bas (en bordure de la

route). La technique romaine et romane est remar-

quable dans la construction puisqu'à l'extérieur nous

passons du plan rectangulaire au plan carré (pour la

construction du clocher) par le système " barlong "

et à l'intérieur du plan carré du transept au plan

arrondi par un système de trompes sur tablettes dans

les angles.

La chapelle romane de Saint-Vincent, inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 7 Juin 1926 et classée

monument historique le 17 août 1945 comme chapelle du 10

ème

siècle (Roman très primitif : 2

ème

partie du X

ème

siècle),

attire de plus en plus de monde, touristes et spécialistes, pour son côté « Histoire et Mystère ».

Lieu mythique, symbolique, géobiologique et touristique

Joël de Rouville

Chapelle au XIX

ème

siècle, lithographie de C. Pegero

D'autre part, l'abside en cul de four est aussi typique

du roman très primitif qui ferait de la chapelle la plus

ancienne du département.

Sur le plan historique, citons le massacre de la population

en octobre 1364 par les " Tards venus " commandés par

le sinistre Seguin de Badefol. Le clocher a été partiel-

lement reconstruit et restauré au début de 14

ème

siècle

afin de permettre une " réconciliation " officielle de la

chapelle le 31 mars 1365, nécessaire pour que celle-ci

soit rendue au culte.

Ce monument (et son entourage) est vraiment mythique

et déjà deux auteurs ont écrit un livre : "

Le mystère des

pierres levées

" par Claude Secondi et " Le manuscrit

oublié " par Alain Estrade. Mais il apparaît certain que

la chapelle ne nous a pas encore tout dit...